Bilan 2019 et résolutions 2020
Et voilà, une autre année est passée, l’heure des comptes a sonné ! Ça fait maintenant un an et quatre mois que nous avons déménagé à Oxford. Que d’aventures, de découvertes et de rebondissements depuis mon article bilan de l’année dernière.
Côté travail
C’est certainement la partie de ma vie qui a le plus évolué cette année. Mon expérience de vendeuse à Primark s’est terminée à la fin de l’été. Quel soulagement ! Si j’ai beaucoup progressé en anglais grâce à cet emploi, je commençais vraiment à arriver à saturation.
C’est la première fois de ma carrière que je quitte un travail sans un regard, sans même un pincement au coeur. Quand je pense à mon émotion lorsque je partais par exemple de mes lieux de stages après quelques semaines. Là, après 10 mois, j’ai dû me retenir de danser la salsa lors de mon dernier jour.
Alors bien sûr, j’ai eu pleins de petits mots gentils de mes collègues en partant, mais je n’ai pas réussi à construire ne serait-ce qu’avec un seul d’entre eux une vraie relation.
Autant dire que j’étais ravie de changer d’emploi. La recherche a été un challenge comme je vous l’expliquais dans un précédent article. Mais je dois dire que je suis plutôt fière d’avoir réussi à trouver en deux mois et demi un super poste, dans ma branche et avec de chouettes conditions de travail. Je ne vais pas revenir là-dessus en détail comme je l’ai déjà fait dans mon article bilan après trois mois.
Simplement, je voulais juste rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, je bargouinais à peine anglais et j’avais finalement assez peu confiance en moi. Comme quoi tout est possible dans la vie.
Si j’en reviens à mon article de l’année dernière, sur ce plan, la mission est totalement accomplie ! Pour l’année à venir, je veux continuer d’apprendre et de me dépasser professionnellement. J’ai d’ores et déjà plusieurs formations de prévues ces prochains mois pour me perfectionner dans mon métier.
Côté anglais
Concernant l’apprentissage de l’anglais, je demeure en constante progression. Bon, bilingue ce n’est toujours pas pour demain, mais je suis de plus en plus à l’aise.
Au début de l’année, avec Mathieu, nous avons pendant quatre mois pris gratuitement des cours d’anglais deux fois par semaine. C’était un excellent moyen pour nous de retravailler nos bases dans un cadre privilégié, puisque nous étions répartis en tout petits groupes.
Je n’ai malheureusement plus vu ma conversation partner depuis plusieurs mois, car elle est partie à l’étranger pour sa thèse. Mais nous restons en contact, elle m’a d’ailleurs beaucoup aidé lors de ma recherche d’emploi.
Je ne vais plus non plus dans mon association qui vient en aide aux personnes sans-abri. C’était une belle expérience, mais inconciliable avec les horaires et la localisation de mon nouvel emploi.
Grâce à mon travail, je suis à présent constamment en contact avec des Anglais. C’était d’ailleurs ce qui limitait mon évolution à Primark, puisque tous mes collègues étaient des étrangers qui parlaient de manière approximative. Maintenant, à force d’entendre du « vrai » anglais toute la journée, j’intègre par mimétisme une nouvelle façon de m’exprimer. Là où j’ai aussi fait d’énormes progrès les derniers mois, c’est à l’écrit. Je savais que retrouver un travail en bureau allait me permettre de franchir un cap, et c’est exactement ce qui est en train de se passer.
Sinon côté lecture, j’avoue ne pas du tout avoir respecté mes résolutions… Je n’ai pas lu grand-chose ces derniers mois. Je me suis fixé le challenge de lire A Song of Ice and Fire de George R.R. Martin en anglais. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont les bouquins à l’origine de la série Game of Thrones. J’ai acheté la collection une bouchée de pain dans des charity shops. Oui, je sais, je suis folle, chaque livre fait plus de 700 pages. En même temps, je suis encore au premier chapitre du premier livre que j’ai commencé il y a quelques mois…
Concernant les films et séries, nous avons pris l’habitude de tout regarder en anglais, mais toujours avec les sous-titres anglais. Nous pourrions parfois nous en passer, mais ils nous aident quand même à la compréhension. Cela étant dit, récemment, nous sommes allés pour la première fois au cinéma, et à part quelques répliques, nous avons tout compris !
Côté voyage
Je vous parlais l’année dernière de nos projets de voyage. Alors de ce côté-là, nous n’avons pas chômé !
Il y a eu nos weekends à Cardiff, York, Liverpool & Manchester, Glasgow, Édimbourg, Brighton & Eastbourne et à Salisbury, Stonehenge & Winchester. Et puis nos deux fantastiques roadtrips à travers le Lake District et l’Écosse… Sans oublier tous ces autres lieux que nous avons découvert: le Windsor Castle, le Studio Tour Harry Potter ou encore le Blenheim Palace.
Et puis nous avons continué notre exploration de notre chère ville d’Oxford, avec ses colleges, son château, ses musées, son jardin botanique…
Bref, nous avons profité pleinement de ce côté-là. Mais nous avons encore de nombreuses destinations qu’il nous tarde de découvrir. Entre autres : Cambridge, le Pays de Galles, l’Irlande, les Cotswolds… Nous allons aussi passer plus de temps à Londres maintenant que nous avons parcouru Oxford en long en large et en travers. Il faut dire que le bus pour y aller est gratuit pour nous, donc ça serait dommage de s’en priver !
Côté bien-être
Je vous parlais l’année dernière de ma volonté de me remettre au sport et de surveiller mon alimentation. Je suis très satisfaite d’avoir, là aussi, tenu mes objectifs, même si certaines périodes ont été plus compliquées que d’autres.
Cet été, entre les nombreuses sorties au pub et ma recherche d’emploi, j’ai fait quelques excès, ce qui a légèrement contrarié ma balance. Et puis, quand j’ai commencé mon nouveau travail en septembre, j’ai dû changer mes habitudes, ma salle de sport et mon rythme alimentaire. Ça a été un peu compliqué à gérer au début.
Mais j’ai fini par reprendre mes bonnes habitudes. Je continue d’aller à la salle de sport entre deux et trois fois par semaine et à veiller de ne pas craquer quand, tous les jours, mes collègues me proposent des friandises. Depuis mon arrivée à Oxford, j’ai perdu 12 kg et j’ai commencé à redessiner ma silhouette. Au-delà de l’apparence, je me sens beaucoup plus en forme. Et qui dit bien dans son corps dit bien dans sa tête !
Pour cette année, l’objectif est de continuer sur ma lancée, toujours sans pression ni privations. Si une semaine je n’ai pas envie d’aller à la salle de sport, je n’y vais pas. Si j’ai envie de m’empiffrer pendant deux jours, je le fais. Même si à vrai dire, maintenant que j’ai adopté ce nouveau mode de vie depuis plus d’un an, ce genre de situations n’arrivent plus vraiment.
Côté social
Voilà un aspect que je ne n’avais pas du tout abordé l’année dernière. C’est, je dirais, la seule partie de notre expatriation qui est un peu frustrante.
Une question qu’on me pose beaucoup est « Alors, vous vous êtes fait des amis ? ». La réponse, malheureusement, est non, pas vraiment. Beaucoup de gens qui déménagent loin de leurs proches ont ce sentiment-là, je pense. En fait, qu’est-ce que c’est dur de se reconstituer un cercle d’amis quand on part de zéro ! J’ai déjà vécu loin de mon Alsace natale, mais c’était en tant qu’étudiante et du coup ça n’avait rien à voir.
Je peux vous dire que lorsque vous débarquez dans une ville pour y travailler et que vous n’y connaissez personne, c’est compliqué socialement. Et si la barrière de la langue n’est pas le problème principal, elle n’aide clairement pas.
En Angleterre, les gens sont très sympathiques, mais ça reste extrêmement superficiel. J’ai déjà rencontré tout un tas de gens, mais passé le chit chat, il est très difficile de bâtir une véritable relation avec quelqu’un.
À Primark, mes horaires et le turn-over permanent ne m’ont pas permis de créer de liens solides. Mathieu a lui la chance d’avoir des collègues vraiment cool qui sortent régulièrement. J’ai mis le temps, car les premiers mois j’avais trop peur de ne rien comprendre, mais j’ai fini par sortir plusieurs fois avec eux. C’est un vrai challenge d’échanger en anglais dans un pub bondé et bruyant, je peux vous le dire !
Dans l’avenir, j’ai bon espoir de créer de vrais liens avec mes nouveaux collègues. C’est beaucoup plus simple maintenant que je suis dans un bureau et que je peux discuter avec eux sans me faire gronder par un manager (Primark mon amour).
Mais bon, tout ça ne remplacera pas de véritables amis, ni bien sûr la famille. Heureusement, nous sommes partis à deux, autrement je pense que ça serait beaucoup plus compliqué à gérer !
Wait and see
Avant de partir, j’espérais beaucoup de notre expatriation. J’avais la tête pleine de projets et d’objectifs concrets à réaliser. On dit souvent que la réalité peut être décevante, et bien dans ce cas précis, pas du tout ! Les évènements ont pris exactement la tournure que je voulais qu’ils prennent, c’est assez incroyable quand j’y pense.
Alors oui, j’aimerais bien avoir un cercle de gens proches autour de moi, mais en attendant je peux toujours appeler ceux que j’aime en cas de coup de blues. Et l’avantage, c’est que si ce sentiment devient trop pesant, il nous suffira de rentrer en France, pour quelques jours… ou pour toujours !