Un weekend à Édimbourg
Aaaaah Édimbourg… En voilà une ville qu’il me tardait de découvrir. Nous avons profité de deux semaines de road trip en Écosse pour faire une dernière étape dans la capitale. Un weekend bien rythmé entre lieux historiques et musées passionnants, le tout sur un air de cornemuse.
Dean Village
Nous sommes arrivés à Édimbourg en voiture depuis l’est de l’Écosse. Nous avons posé nos bagages dans une résidence étudiante : Beaverbank Place – Campus Residence.
Notre exploration a commencé le samedi matin par le Dean Village. Il s’agit d’un ancien village situé à 15-20 minutes à pied du centre-ville.
Connu à l’époque sous le nom de « Water of Leith Village », cet endroit était le centre d’une zone de meunerie prospère pendant plus de 800 ans. Fut un temps, il s’y tenait quelque onze moulins en activité, entraînés par les forts courants de la rivière Water of Leith.
Il était très agréable de se promener dans ce quartier bucolique en longeant les berges, malgré la grisaille ambiante.
St Cuthbert’s Kirkyard
Si vous me suivez depuis un moment, vous connaissez sans doute ma passion pour les cimetières.
Celui qui entoure l’église paroissiale de St Cuthbert est particulièrement inspirant. Localisé à quelques marches de Princes Street, une rue animée d’Édimbourg, cet endroit est un véritable havre de paix. L’omniprésence de pâquerettes formait un tapis de fleurs le long des tombes, redonnant de la vie dans un lieu dédié à la mort.
Victoria Street
Victoria Street est la rue de la plus photographiée de la ville. Il faut dire qu’avec ses maisons aux couleurs de l’arc-en-ciel, la rue, qui s’étend en deux niveaux, forme une courbe ravissante.
Et forcément, comme J.K. Rowling a écrit la majorité des Harry Potter à Édimbourg, il n’en fallait pas plus pour revendiquer Victoria Street comme l’inspiration du Chemin de Traverse. Les commerçants présents là ont bien compris le filon vu le nombre petites boutiques sur la thématique de la saga.
Nous nous sommes arrêtés au numéro 34 à Oink. Un cochon rôti dans la vitrine donne le ton. Cette adresse propose une déclinaison de sandwichs à la cochonnaille. Miam !
Edinburgh Pride
Nous nous sommes arrêtés le long d’une grande artère un peu plus loin pour déguster notre repas.
Nous avons bien choisi notre spot puisque nous sommes arrivés pile au moment où un immense cortège défilait en musique.
Eh oui, c’était jour de gay pride à Édimbourg. Une grande première pour moi qui n’avait jamais eu l’occasion d’assister à une de ces manifestations. Des milliers de personnes étaient là pour célébrer le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall à New York, point de départ du mouvement de défense des droits des LGBTQ.
The Writer’s Museum
Après ce déferlement de bonne humeur et de paillettes, nous nous sommes dirigés vers The Writer’s Museum.
Ce musée, tout en recoins et en escaliers en colimaçon, se focalise sur la vie et l’oeuvre de trois auteurs écossais de renom. Robert Burns (poète), sir Walter Scott (poète et écrivain) et Robert Louis Stevenson (écrivain de L’Île au trésor et L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde).
Bon, n’étant pas tout à fait une experte en littérature, je ne connaissais que ce cher Stevenson, mais la visite était tout de même sympathique.
Modalités de visite
- Entrée libre
- Ouvert tous les jours de 10h à 17h
Un centre-ville animé
En nous baladant dans le centre-ville, nous avons pu constater qu’Édimbourg est une ville très animée.
Un peu partout, une succession d’artistes de rue et de musiciens se produisent. Il y a par exemple un spot en particulier devant la Haute Cour de Justice où des joueurs de cornemuse se relaient toute la journée. Ils sont bien courageux de passer ici la journée encerclés par les objectifs des touristes.
À noter les stratagèmes de certains artistes pour attirer la sympathie des passants, comme cette accordéoniste accompagnée par une énorme et adorable boule de poils. Bref, il y a de l’ambiance !
Edinburgh Castle
Nos déambulations nous ont finalement conduits jusqu’au Edinburgh Castle. Le château, positionné sur un volcan éteint, domine la ville.
Par manque de temps, nous nous sommes contentés d’entrer dans la cour du château. Mais la visite des parties intérieures vaut apparemment le coup d’être faite.
Camera Obscura & World of Illusions
Nous avons préféré passer du temps dans un endroit original, situé juste à côté, le Camera Obscura & World of Illusions. Il s’agit d’un musée dédié à l’illusion d’optique.
Franchement, j’ai ADORÉ. Vraiment. Entre l’expérience déstabilisante du Vortex, les images qui en cachaient d’autres, le jeu de dupe des miroirs, les caméras pour observer la ville en temps réel, les hologrammes qui sortaient des murs… Nous étions comme des enfants !
Au dernier étage se trouve la fameuse Camera obscura. C’est l’une des plus vieilles attractions de la ville.
Il s’agit d’un trou au travers duquel la lumière passe et vient former par réflexion une image sur une surface blanche dans une chambre noire. L’installation d’Édimbourg a la particularité d’être montée sur une sorte de périscope qui permet de voir la ville bouger sous ses yeux. Un système ingénieux datant de 1835.
Pour finir, le rooftop offre une vue imprenable sur la ville.
Modalités de visite
- 16 £ l’entrée
- Horaires variables en fonction des mois
Old Calton Burial Ground & Calton Hill
Deux heures plus tard, nous avons repris notre exploration de la ville. Nous sommes tombés par hasard sur l’Old Calton Burial Ground. Je vous laisse imaginer le regard désespéré de Mathieu quand il a vu qu’il s’agissait d’un cimetière.
Après quelques photos, nous avons entrepris l’ascension de la Calton Hill. Cette colline est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. À son sommet, l’ambiance architecturale façon Acropole d’Athènes est surprenante. Au coucher du soleil, le lieu devient un point de rassemblement pour la vue imprenable sur la ville.
Greyfriars’ Graveyard
Pour finir la soirée en beauté, rien de tel qu’un dernier cimetière. Après celui-là, promis, j’arrête.
Le Greyfriars’ Graveyard ne m’a pas vraiment inspiré, en témoigne l’absence de photos. En revanche, j’y ai découvert une jolie anecdote que je voulais vous partager.
En 1850, un policier du nom de John Grey fut enterré dans ce cimetière. Son fidèle Skye terrier, Bobby, monta la garde 14 ans près de la tombe. Ce brave animal a, depuis sa mort, sa sépulture juste à côté de celle de son maître.
Une histoire devenue célèbre à travers le pays par de nombreux films et livres. Depuis plus d’un siècle, Greyfriars Bobby est un symbole de fidélité pour les Écossais. Une statue en sa mémoire a même été érigée devant un pub qui porte son nom !
Dunbar’s Close Garden
Le lendemain matin, nous sommes retournés du côté est de la ville. Nous avons fait un tour dans le Dunbar’s Close Garden. Ce petit jardin, de style 17e siècle, est bien caché dans l’ombre d’une ruelle. Un très joli endroit !
Scottish Parliament House & Palace of Holyroodhouse
Un peu plus loin, nous sommes tombés sur la Scottish Parliament House. L’occasion de se replonger dans l’histoire contemporaine de l’Écosse.
Lors du référendum de 1997, presque 3 siècles après l’Acte d’Union de 1707 entre l’Écosse et l’Angleterre, 74% des votants s’exprimèrent en faveur d’un Parlement écossais. Suite au référendum de 2014, celui-ci s’est vu confier encore plus de responsabilités.
Le bâtiment, au début sujet à controverse, s’est finalement imposé comme une référence architecturale.
Tout près de là, nous avons fait un arrêt devant le Palace of Holyroodhouse. Ce château est la résidence officielle de la reine lorsqu’elle séjourne à Édimbourg. Il est possible de visiter l’intérieur, mais nous avons passé notre tour pour cette fois.
Nous avons encore eu le temps de faire un tour dans l’Holyrood Park juste à côté, et il était déjà temps pour nous de rejoindre la gare pour rentrer à Oxford.
Un weekend trop court
Édimbourg est vraiment une super destination. Dommage que nous n’avions qu’un petit weekend pour la parcourir, surtout après 14 jours d’intenses pérégrinations. Si vous en avez l’occasion, prenez plutôt 3-4 jours pour profiter pleinement de tout ce que la ville a à offrir !
2 commentaires
Madame Dree
C’est splendide !
Justement avec mon mari nous aimerions y passer un week-end en automne… A voir ! 🙂
Elia
C’est une ville très sympa, deux jours c’est un peu court, du coup si vous avez l’occasion de faire un weekend prolongé c’est parfait !