Vivre à Oxford

Apprendre l’anglais avec un conversation partner

Avant de partir à Oxford, j’avais en tête plusieurs moyens pour progresser en anglais. Les cours d’anglais du début m’ont bien aidé pour reprendre mes bases, trouver un travail m’a permis de me plonger dans un anglais plus professionnel. Mais tout le monde le sait, pour progresser dans une langue, il faut parler. Et pour ça, rien de mieux qu’un conversation partner !

Qu’est-ce qu’un conversation partner ?

Un conversation partner, c’est quelqu’un avec qui on peut converser pour s’apprendre mutuellement une langue. En l’occurrence, je cherchais une personne anglaise qui voulait progresser en français.

Pour cela, je m’étais inscrite à mon arrivée sur le site Conversation Exchange. À ce moment-là, aucun profil ne m’interpellait vraiment. J’ai reçu quelques mails d’hommes plus âgés, mais ça ne m’inspirait pas hyper confiance dans le genre « Tu veux boire un verre avec moi ? »

Une première expérience avortée

Quelques semaines après notre déménagement, une étudiante de l’Université d’Oxford du même âge que moi m’a contactée. Nous nous sommes rencontrées et nous avons rapidement sympathisé.

Au début, nous nous sommes vues régulièrement. Pendant nos rencontres, nous n’organisions pas vraiment des temps pour l’anglais et d’autres pour le français. On switchait entre les deux langues d’une conversation à l’autre. C’était très enrichissant. Malheureusement, ses études lui ont pris de plus en plus de temps. Les semaines défilaient sans qu’on arrive à se voir. Elle m’a du coup conseillé de trouver quelqu’un d’autre qui serait plus disponible.

J’ai beaucoup hésité, je me disais que j’avais eu la chance de tomber sur quelqu’un de chouette la première fois, mais que le prochain coup, ça ne serait peut-être pas la même histoire… Et puis j’ai finalement réactivé mon profil sur Conversation Exchange.

La deuxième fois, c’est la bonne ?

J’ai donc contacté une certaine Lucy fin novembre. Nous nous sommes donné rendez-vous au centre-ville. À chaque personne qui passait, je me demandais si c’était elle, ou même j’espérais que ce n’était pas elle ! Je n’arrêtais pas de me faire des films du genre « Mais si en vérité c’est un vieux monsieur bizarre !!?? » Alors qu’en fait, c’était une fille tout à fait normale qui est venue vers moi. Ouf !

Dès notre première rencontre, j’ai tout de suite accroché. Elle a 29 ans, fait un doctorat en éducation et surtout est très marrante et hyper intéressante. C’est vraiment une super rencontre.

Nous essayons de nous retrouver pour le déjeuner une fois par semaine. Avec elle, la discussion est plus structurée : la moitié du temps dans une langue, puis l’autre moitié dans l’autre. C’est plus rigide comme organisation, mais je pense que ça évite de céder à la facilité en utilisant sa langue maternelle quand un sujet est trop difficile à expliquer. Je pense, notamment, aux 20 minutes pendant lesquelles j’ai tenté de lui expliquer en anglais le mouvement des gilets jaunes. Un grand moment !

Le meilleur moyen pour progresser

J’en suis convaincue, avoir quelqu’un avec qui converser régulièrement est vraiment le meilleur moyen de progresser dans une langue. Le problème, par exemple au travail, en tout cas dans le mien, c’est que mes conversations sont relativement répétitives et fragmentées. Alors que là, j’ai l’occasion d’avoir une discussion approfondie en anglais, avec en plus quelqu’un qui peut me corriger en cas de grosse erreur.

C’est d’ailleurs un équilibre à trouver, la correction des fautes. Car si on se corrige mutuellement toutes les deux phrases, impossible d’avoir une conversation. Avec Lucy, ça s’est fait très naturellement. Nous nous corrigeons uniquement lors de grosses erreurs de syntaxe ou d’utilisation d’un mot.

Au-delà de l’apprentissage de l’anglais, ces petites rencontres hebdomadaires me permettent d’élargir mon cercle social (actuellement composé de… Mathieu) et d’en apprendre plus sur les us et coutumes de mon nouveau pays !

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