Ce que je n’aime pas en Angleterre
Bon, après tous les articles que j’ai déjà écrits, notamment celui sur ce que j’aime en Angleterre, on pourrait penser qu’outre-Manche, tout est parfait. La réalité, c’est que bien que j’adore le pays dans lequel je vis, il y a plusieurs petites choses que je n’apprécie pas beaucoup, voire que j’exècre complètement.
Les salles de bain
J’en avais déjà parlé dans mon article Tu sais que tu es en Angleterre quand…, il y a de vraies bizarreries dans les habitations anglaises. Mais le pompon, c’est clairement la conception des salles de bain.
Que dire ? Entre l’interrupteur qui est une ficelle, la douche qui a son propre interrupteur qui est une ficelle, les mitigeurs inexistants… Ah oui, il y a aussi l’absence totale de prise électrique.
What ?? Eh oui, les Anglais sont tellement des flipés des risques domestiques qu’ils ne mettent pas de prises dans cette pièce. Comment fait-on me direz vous ? Eh bien, Mathieu se rase dans la cuisine et je me lisse les cheveux dans la chambre…
Le système impérial de mesures
On dit souvent en Europe que les Anglais ne peuvent rien faire comme tout le monde. Cette phrase prend tout son sens quand on en vient à parler mesures. Leur système impérial de mesures date de 1824.
Entre les feet et les inches pour les longueurs, les stones et les pounds pour les poids, ou encore les miles et les yards pour les distances, il y a de quoi s’arracher les cheveux. Ils ne pouvaient pas passer au système métrique comme tout le monde ?
Heureusement pour Mathieu, dans le milieu scientifique, ce sont nos bons vieux grammes et mètres qui sont utilisés. Autrement, je ne sais pas comment il se débrouillerait avec ses expériences !
Les artifices à outrance
Quand je travaillais à la caisse à Primark, j’avais rapidement remarqué quels produits étaient particulièrement plébiscités par les clients. Une idée d’un des articles qui se vend le plus dans le magasin ? Les faux ongles. Et, pas très loin derrière, les faux-cils.
Si vous regardez les Anglaises d’un peu plus près, vous vous rendrez compte du nombre hallucinant de filles qui portent de gigantesques faux ongles bariolés et qui mettent des rajouts à leurs cils quotidiennement.
Au-delà de ça, j’ai plusieurs fois été surprise de la tendance répandue du maquillage en mode pot de peinture. Et quand je dis pot de peinture, ce n’est pas juste un peu trop de fond de teint. C’est littéralement du genre masque en plâtre sur la face, avec d’horribles traces de bronzer, un trait d’eye-liner de 1 cm et j’en passe.
Tout ça pour dire que bien sûr, chacun fait ce qu’il veut. Mais j’avoue ne pas vraiment apprécier l’assemblage de tellement d’artifices pour la vie de tous les jours. Je peux vous dire que j’avais vraiment du mal à me retenir de rire quand, à la caisse, j’étais face à des clientes qui avaient des faux-ongles tellement longs et acérés qu’elles étaient incapables de saisir leur carte bancaire dans leur portefeuille.
L’hypersexualisation des petites filles
Un peu dans la lignée de l’observation précédente, Primark vend un article qui me choque beaucoup. Des faux ongles pour enfants. Et c’est un article qui marche plutôt bien.
Ce qui est atterrant, c’est que bien entendu, ces fillettes ne font pas leurs achats seuls. C’est donc leurs parents qui payent pour ces bouts de plastiques.
Dans le même esprit, j’ai plusieurs fois vu de très jeunes Anglaises avec des minuscules petits hauts, ou des shorts au ras des fesses.
Tout ça me met personnellement très mal à l’aise. De mon point de vue, une enfant de 10 ans n’a pas à se maquiller comme une adulte, porter des faux ongles et des vêtements sexy. Vous en pensez quoi ?
L’intrusion administrative
La manière dont les administrations s’introduisent dans notre vie privée est une véritable plaie. Pour n’importe quelle procédure, que ce soit une recherche d’appartement, d’emploi, une ouverture de compte en banque ou plus simplement une ouverture de ligne internet, il faut montrer patte blanche. Pour toutes ces démarches, il est nécessaire de donner les coordonnées de ses anciens bailleurs, de mentionner ses anciens employeurs, de détailler ses adresses des trois dernières années, de fournir son historique bancaire…
Afin de pouvoir louer notre appartement, notre ancien propriétaire en France a dû faire une attestation assurant que nous avons été de gentils locataires. Primark a contacté mon ancien chef avant de m’embaucher en lui demandant de remplir un questionnaire sur moi (tout ça pour un poste de vendeuse à mi-temps).
Au secours ! Mieux vaut ne rien avoir à cacher…
La négligence du déjeuner
J’en avais déjà entendu parler, mais j’ai véritablement pu m’en rendre compte à partir du moment où j’ai travaillé dans un bureau à temps plein. La plupart des Anglais n’ont aucune considération pour la pause déjeuner.
Le repas de base d’un Anglais à midi ? Des sandwichs triangles accompagnés d’un paquet de chips. Il n’y a qu’à faire un tour dans n’importe quel supermarché pour en avoir la confirmation. Vous y trouverez la formule meal deal qui associe un sandwich, un snack et une boisson.
Au-delà du côté malbouffe, ici, les gens ne prennent pas le temps de faire une vraie pause. Le repas est souvent avalé sur un coin de table ou devant l’ordinateur. Si la pause est faite avec les collègues, elle va durer uniquement le temps de se nourrir, contrairement à en France où c’est davantage un moment de convivialité. C’est quelque chose qui me manque beaucoup.
L’ombre du Brexit
Ah, le Brexit. Il n’y a pas un retour en France où on ne nous pose pas une question à ce propos. Et pourtant, la réalité c’est que ce sujet est loin d’être au centre des conversations des gens ici. Mais bon, ça, c’est un autre problématique, qui mériterait sans doute un article à part entière.
Sans rentrer trop dans les détails, le Brexit, ça commence sérieusement à bien faire. Je dirais que le plus agaçant, c’est que ça parasite tout le reste.
Il n’y a pas un jour où les médias n’en parlent pas depuis le vote du référendum du 23 juin 2016. Donc, concrètement, ça fait plus de trois ans que ça monopolise l’attention politico-médiatique, sans qu’il n’y est eu de grandes avancées.
Franchement, il est temps que ça s’arrête. Le problème, c’est que ce n’est pas près d’arriver, peu importe ce qui va se passer le 31 octobre prochain…
Ça ne nous fera pas fuir
Bon, vous venez de le lire, même si tout n’est pas idyllique ici, l’Angleterre reste un pays où il fait très bon vivre. À vrai dire, j’ai plutôt dû me creuser la tête pour écrire cet article, il est resté des mois en cours de rédaction.
Mais qui sait, mon nouveau quotidien avec mon travail en bureau va peut-être me révéler d’autres faces obscures du pays !
4 commentaires
Fanny - Le jour où
Je suis bien d’accord avec tous ces points. Et surtout, honte aux parents qui collent des trucs toxiques sur les ongles de leurs enfants. Et surtout surtout, arrêtez de parler du Brexit !
Elia
C’est claaaaaaaair
Madame Dree
Il y a aussi les votes qui ne sont pas anonymes !
Puisque chaque votant a un numéro, le vote a un numéro…
Elia
Ah oui c’est pas mal aussi ça 😅