Un weekend à Glasgow
Nous avons démarré notre voyage en Écosse par un weekend à Glasgow. Si notre visite de la ville a été entrecoupée par notre journée passée aux Highland Games d’Ardrossan, nous en avons suffisamment vu pour nous faire un avis… tranché !
Premiers pas dans la ville
Nous sommes arrivés à Glasgow en train depuis Oxford, en milieu d’après-midi. Initialement, nous pensions avoir le temps de visiter plusieurs endroits avant leur fermeture. Mais, c’était sans compter sur le terrain plus que vallonné sur lequel repose à la ville. Au final, le trajet à pied jusqu’à l’hôtel (McLays Guest House), chargés de toutes nos valises, s’est avéré être un petit périple.
Une fois nos bagages déposés, nous nous sommes dirigés vers la Saint Mungo’s Cathedral, qui était fermée. Bon, en même temps, je crois que ces derniers mois, nous avons vu suffisamment d’églises anglaises pour le reste de nos vies.
Nous avons donc plutôt profité des extérieurs et de la nécropole juste à côté qui surplombe la ville. Forcément, des tombes un peu partout et une jolie lumière de fin de journée, ça m’a plu !
Smug, un maître du street art
Nous avons continué notre découverte de Glasgow dans les rues passantes. Que dire… Ça ne faisait pas vraiment rêver. La fréquence à laquelle je sors mon appareil photo est souvent un bon indicateur de mon niveau d’appréciation du paysage. J’ai fait assez peu de photos pendant ce weekend-là, la ville ne m’inspirait pas grand-chose.
Elle est globalement assez sale, avec des bâtiments très ternes et des rues plutôt désertées pour une ville de plus de 600 000 habitants.
Heureusement que le street art lui redonne un peu de vie. Nous avons été particulièrement époustouflés par le travail de Smug, un artiste australien basé à Glasgow spécialisé dans le photoréalisme. Vous pouvez découvrir ci-dessous deux de ses créations.
Ça finit toujours dans un pub
Nous avons dépensé l’énergie qui nous restait pour descendre vers le sud de la ville. Nous sommes passés par Glasgow Cross, une intersection dominée par une tour carrée, vestige de la mairie-prison de l’époque.
Tout ça pour arriver à Glasgow Green, le poumon vert de la ville. Un endroit chargé d’histoire puisque toutes les grandes batailles sociales, telles que le droit de vote pour les femmes, se sont déroulées ici. Bon, dans les faits, ben c’est juste un parc.
Nous avons fini la soirée dans le très sympathique restaurant latino-américain Las Iguanas, puis dans l’ambiance chaleureuse du pub irlandais Molly Malone’s à regarder un match de foot suivi d’un concert de musique traditionnelle.
La poésie du Sharmanka Kinetic Theatre
Le lendemain, de retour de notre excursion à Ardrossan, nous avons fait un tour dans les environs du Barras Market, le plus vieux marché aux puces d’Europe. La quasi-totalité des petites boutiques avait malheureusement fermé leurs portes plus tôt que prévu.
Mais nous avons au moins pu faire quelques découvertes intéressantes en matière de street art, en attendant l’heure pour assister à un spectacle d’un théâtre bien particulier.
Nous sommes allés au Sharmanka Kinetic Theatre, un endroit fondé par le sculpteur-mécanicien Eduard Bersudsky. Cet artiste russe de génie fabrique d’incroyables structures mécaniques façonnées à partir de bois et de métal.
Le spectacle d’une heure auquel nous avons assisté donne vie à une partie de la collection dans une ambiance son et lumière savamment étudiée. C’était tout simplement fascinant de voir l’ingéniosité avec laquelle chaque figurine s’articulait.
J’étais surprise lorsque j’avais réservé nos places que le show que nous avions choisi était déconseillé aux enfants. J’ai mieux compris en découvrant l’obsession du créateur pour les attributs sexuels, la mort et la difformité. Ça peut paraître glauque dit comme ça, mais une véritable poésie se dégage des oeuvres. En même temps, j’ai moi-même une certaine obsession pour les cimetières…
Modalités de visite
- 8 £ pour le spectacle de 40 min (tout public) / 10 £ pour le spectacle de 1h (déconseillé aux enfants) – réservation préférable
- Horaires variables en fonction des jours
La quête du burger
Nous sommes ensuite passés par George Square, une belle place au centre-ville, pour aller manger au Bread Meats Bread. Nous avions déjà essayé d’y aller la veille, mais nous avions renoncé devant la file d’attente.
Cette fois-ci, c’est bien décidé à nous enfourner un de leurs burgers plusieurs fois primés que nous avons fait la queue. En fin de compte, l’attente fut très courte, et les burgers très bons. Nous avons même goûté à de la poutine façon écossaise !
Le plus beau quartier de Glasgow
Après ce repas gargantuesque, nous avons fait une balade au nord-ouest de Glasgow, dans le quartier de l’Université. Nous qui nous plaignons d’une cité pas très propre et sans véritable attrait, nous y avons découvert une facette complètement différente de la ville.
Nous avons été particulièrement surpris par des bâtiments à l’architecture incroyable qui s’avéraient au final être des banques ou des cabinets comptables. Un autre Glasgow !
Botanic Gardens
Le lendemain, il nous restait quelques heures avant de récupérer notre voiture de location pour arpenter les routes d’Écosse. Nous en avons profité pour retourner dans le quartier de l’Université. Notre impression de la veille s’est confirmée en plein jour, cette partie de Glasgow est vraiment agréable. C’est aussi là que se trouvent les Botanic Gardens.
Moi qui avais été un peu déçue de la visite de ceux d’Oxford, j’ai été enchantée par les jardins de Glasgow.
Pour commencer, ils sont tout simplement immenses, ils s’étendent sur 20 ha de part et d’autre de la rivière Kelvin.
Les extérieurs sont très beaux, avec des espaces vraiment différents les uns des autres. À un moment, nous nous sommes même retrouvés en forêt. Les serres sont aussi superbes à découvrir, en particulier la partie façon jungle tropicale.
La cerise sur le gâteau, l’accès y est complètement gratuit.
Modalités de visite
- Entrée libre
- Extérieurs : ouverts de 7h jusqu’au coucher du soleil. Serres : ouvertes de 10h à 18h en été et de 10h à 16h15 en hiver
Une ville qui manque de cachet
En conclusion, si l’on met de côté les deux trois-endroits sympathiques à visiter, Glasgow est, à mon sens, une ville qui manque cruellement de charme. Cette destination ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Heureusement, l’Écosse regorge de lieux incroyables à découvrir !