Mon nouveau travail – bilan à trois mois
Il y a un peu plus de trois mois, j’ai commencé un tout nouveau travail en tant que Marketing Officer pour une société de bus. Après 10 mois passés à Primark, cette nouvelle opportunité professionnelle a été une bouffée d’oxygène, bien que mes premières semaines ont été quelque peu tumultueuses…
Explosion cérébrale
J’étais tellement excitée par le fait de quitter mon poste de vendeuse à Primark pour retrouver mon métier adoré, que j’avais sans doute sous-estimé les difficultés que ce nouveau challenge allait présenter.
Eh oui, ça faisait quand même plus d’un an que je n’avais pas travaillé dans un bureau à temps plein. Je ne me suis pas vraiment facilité la tâche avec un poste dans un secteur d’activité inconnu, celui des transports en commun, dans une entreprise composée de quatre entités distinctes qui gère un énorme réseau de lignes de bus. Et pour ne rien arranger, tout est en anglais !
Autant vous dire que les deux premières semaines ont été trèèèèès difficiles. Chaque soir, je rentrais à la maison passablement épuisée, avec un mal de crâne chronique. J’ai commencé à me dire qu’il allait être vraiment compliqué retrouver ma petite routine avec le sport, l’organisation de nos weekends/voyages, l’alimentation du blog…
Arrivée au pire moment
En plus, je ne suis vraiment pas tombée au meilleur moment. Trois semaines après mon arrivée, une de mes collègues a vu son contrat s’arrêter. C’était la seule autre française du bâtiment, une des premières personnes avec qui j’avais sympathisé. Premier coup dur.
Une semaine après, une très mauvaise nouvelle est tombée pour ma société. Une de nos lignes de bus phares a été supprimée, car elle n’était plus rentable. Quelques licenciements étaient donc d’actualité en raison de la réduction de l’activité de l’entreprise. Je pensais qu’au service marketing, nous ne risquions rien, notre équipe étant déjà si petite. Je me trompais, ma manager a été licenciée. Deuxième coup dur.
Ça a été assez difficile de voir partir la personne qui m’avait donné ma chance un mois plus tôt, surtout qu’elle était une grande professionnelle avec des années d’expérience. J’avais beaucoup à apprendre d’elle… Bref, de quatre, nous nous sommes retrouvés, du jour au lendemain, à trois. Sachant que j’étais toujours en pleine période de rodage.
Un mal pour un bien
Du coup, ma collègue est devenue notre chef d’équipe. Une situation qui m’aurait typiquement fait peur il y quelques années. Mais lors de ma dernière expérience professionnelle en France, j’ai vécu la même chose, mon collègue est devenu mon responsable. Et en fait, à partir du moment où la personne ne prend pas la grosse tête, c’est un changement qui peut s’avérer très positif pour l’équipe (big up à Greg s’il passe par là).
Parce que d’un coup, vous vous retrouvez sous l’autorité de quelqu’un qui connaît les réalités de terrain, qui sait ce dont vous avez besoin pour mieux travailler. En plus, ça permet d’avoir un fonctionnement plus démocratique je trouve. Le fait d’avoir été collègues met un frein aux velléités totalitaires que pourrait avoir un autre manager.
Ce chamboulement a donc été au final plutôt positif. Je dirais même que je me suis sentie beaucoup plus à l’aise dans cette configuration.
Le dernier avantage, c’est que nous avons recruté un quatrième membre pour compléter notre dream team. Une sorte d’assistant va nous rejoindre. Ça va nous permettre de nous décharger des tâches plus basiques et laborieuses pour nous consacrer à des projets plus intéressants.
Et du coup, je fais quoi concrètement
Alors concrètement, je travaille sur plein de projets différents, sachant que mon service gère en réalité la communication de quatre entreprises différentes.
Je mets à jour les dépliants et les panneaux aux arrêts de bus, je crée des supports publicitaires, j’alimente le site internet et les réseaux sociaux, j’imagine des supports de communication divers et variés, j’assiste à des évènements pour promouvoir l’entreprise, je fais des shooting photo… Bref, je ne m’ennuie pas !
Ce que j’adore avec mon métier, c’est qu’il me permet d’évoluer au coeur de la vie de ma société. Dès qu’il se passe quelque chose, nous sommes un des premiers services à être au courant. Être chargé de communication, c’est être au coeur de l’action ! Oui, il m’a fallu faire un master pour arriver à sortir ce genre de slogans.
Alors bien sûr, tout n’est pas toujours simple. Par exemple, nous avons eu fin d’année une quantité de travail qui dépassait les limites de l’entendement. Mais comme j’aime beaucoup mon équipe et que personne ne m’a mis de pression, cette période de rush s’est tout de même bien passée.
Des conditions de travail idéales
Au niveau des conditions de travail, c’est vraiment génial. J’ai pu choisir mes horaires, du coup je travaille de 8h30 à 17h avec 1h de pause de déjeuner. J’ai 25 jours de congés payés, soit 5 jours de plus que la base légale en Angleterre, et je récupère toutes mes heures supplémentaires. Mon salaire est largement supérieur à celui que j’avais en France, ce qui nous permet, ajouté avec celui de Mathieu, de vivre très confortablement. Si l’argent n’a jamais été notre critère prioritaire d’appréciation d’un emploi, je dois dire qu’ayant tous les deux un master et des années d’expérience, avoir un salaire qui dépasse enfin les 1 500€ mensuels est plutôt agréable.
Et puis, je l’ai déjà évoqué plusieurs fois, mais j’ai, grâce à cet emploi, un pass transport pour Mathieu et moi. Il nous permet de voyager gratuitement sur tous les bus de mon entreprise et des sociétés partenaires, ce qui couvre une bonne moitié de l’Angleterre.
Nous avons déjà eu l’occasion de l’utiliser à plusieurs reprises, que ce soit pour aller au centre-ville d’Oxford, à l’aéroport, à Londres ou encore pour circuler dans Salisbury.
Enfin, comme ma boîte est partenaire de nombreux évènements à Oxford, j’ai accès à certains avantages, par exemple des places VIP pour une soirée feu d’artifice ou des entrées pour une pièce de théâtre.
Un bilan plus que positif
Vous l’aurez compris, le bilan après trois mois est très positif. Je me lève tous les matins avec le plaisir d’aller travailler, et je crois que finalement c’est ça le plus important. Pas vrai ?
2 commentaires
Fanny - Le jour où
Bonne nouvelle ! Ça fait plaisir à lire. Je suppose que vous n’êtes pas prêt de rentrer en France avant un moment… En même temps vu le climat morose qu’il y a là-bas en ce moment, ça ne fait pas rêver. J’avoue que j’étais contente de rentrer en Angleterre après les fêtes. Pourvu que le Brexit nous foute pas tout en l’air… Bonne année !
Elia
C’est rigolo c’est ce que tout le monde nous dit, mais en réalité on pense rentrer courant 2021. À voir… On adore notre vie ici mais d’ici là je pense qu’on aura fait un peu le tour. Bonne année à toi !!