Harry Potter and the Cursed Child
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Harry Potter and the Cursed Child: une expérience magique

Avec la météo déprimante des dernières semaines, nous avions bien besoin d’un remontant. Nous avons eu la chance d’assister à une représentation d’Harry Potter and the Cursed Child. Une expérience tout simplement magique.

La suite de la saga

Harry Potter and the Cursed Child (Harry Potter et l’Enfant maudit en français) est une pièce de théâtre en quatre actes, écrite à partir d’une histoire originale de J.K. Rowling, Jack Thorne et John Tiffany.

La pièce est jouée depuis 2016 au Palace Théâtre, localisé dans le quartier de Soho à Londres. En grande fan de la saga, j’avais bien sûr lu le livre, enfin le script plutôt. Mais, étant en France à l’époque, je ne pensais pas que j’aurais un jour l’opportunité de le voir prendre vie sur scène.

Il faut dire que hormis Londres, la pièce est seulement jouée à New York, Melbourne, San Francisco, Hambourg, Toronto et Tokyo. Donc pour y assister, ce n’est pas la porte à côté, et c’est en anglais ou en allemand uniquement.

La pièce a été encensée par la critique. Harry Potter and the Cursed Child a reçu une pluie de récompenses, dont à plusieurs reprises celle de la meilleure pièce de théâtre.

C’est d’ailleurs la pièce la plus récompensée de l’histoire des Olivier Awards (l’équivalent des Molières en France).

« British theatre hasn’t known anything like it for decades »
The Daily Telegraph

L’aventure continue, 19 ans après

L’action se situe 19 ans après la fin d’Harry Potter et les Reliques de la Mort, là où l’épilogue du dernier livre nous avait laissés. Le début de la pièce commence d’ailleurs par la scène sur le quai 93/4 où Harry, Ginny, Hermione et Ron envoient leurs enfants dans le Poudlard Express.

Concernant l’intrigue principale, sans vouloir trop spoiler, elle suit Harry, âgé de trente-sept ans et désormais employé au Ministère de la magie, et son plus jeune fils, Albus, l’année de son entrée à Poudlard. Ce dernier sera le premier Potter à intégrer la maison Serpentard. Hermione est devenue Ministre de la magie et est mariée à Ron qui tient un magasin de farces et attrapes. De leur union sont nés deux enfants, Rose et Hugo. L’autre protagoniste important est Scorpius Malefoy, le fils de Drago Malefoy, qui devient le meilleur ami d’Albus. En conflit avec son père, Albus, aidé par Scorpius, va voler un retourneur de temps au Ministère de la magie pour changer le cours de l’histoire. Leur but est d’empêcher la mort de Cedric Diggory, assassiné par Voldemort lors du tournoi des Trois Sorciers. Bien sûr, ça tourne mal, très mal.

Une mise en scène géniale

La pièce nous a été recommandée par un couple de Français récemment rencontré sur Oxford. J’avais aussi lu plusieurs avis très positifs, mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre.

C’est simple, j’ai trouvé la pièce tout simplement géniale. La mise en scène est impeccable. Les effets spéciaux, essentiels vu la teneur du sujet, étaient vraiment impressionnants. L’ensemble était très vivant avec des changements de décor des plus efficaces, permettant de passer de scène en scène en toute fluidité.

J’ai beaucoup ri, été émue à certains moments, presque effrayée à d’autres. Je ne pensais pas avoir autant d’émotions en assistant à une pièce de théâtre. En fait, c’est à mon sens presque plus un spectacle qu’une pièce a proprement parlé. Bon, bien sûr, il faut avoir une bonne compréhension de l’anglais sinon l’expérience perd de son intérêt.

Forcément, il m’était impossible de prendre des photos pendant la représentation. Du coup, je vous propose un petit trailer afin de vous mettre dans l’ambiance :

Le même casting depuis 2016

J’ai aussi beaucoup aimé le jeu des comédiens. Le casting est toujours le même depuis 2016. Le comédien qui joue Scorpius Malefoy est particulièrement bon donnant lieu à des scènes autant malaisantes qu’hilarantes.

Je dois avouer que nous avons été surpris au début quand Hermione et sa fille Rose sont arrivées sur scène. Nous ne nous attendions pas du tout à voir pour ces rôles des comédiennes noires. En effet, mon imaginaire au sujet de l’apparence des personnages a été nourri par les livres, puis balayé par les films. Du coup, si je pense à Hermione, je visualise Emma Watson, qui est la définition même de la couleur d’un cachet d’aspirine.

Je me suis donc renseignée, et, sans surprise, ce choix de casting a suscité à l’époque de vives réactions. Passé les commentaires réacs’, je me suis plutôt intéressée au point de vue de J.K. Rowling. Pour elle, Hermione peut tout à faire être jouée par une comédienne noire, car dans ses livres elle n’a jamais explicitement mentionné la couleur de peau du personnage. Le choix pour le casting s’est simplement fait par rapport au talent de la comédienne, Noma Dumezweni, qui a été plusieurs fois récompensée. Pour assurer la cohérence, dans toutes les autres productions à travers le monde, des actrices noires ont été choisies pour jouer le rôle d’Hermione.

Un coup de chance

Nous avons eu beaucoup de chance quand nous avons acheté les tickets.

J’ai jeté un coup d’oeil sur internet par hasard le samedi, et j’ai pu m’apercevoir que les prix pouvaient grimper jusqu’à 500£ par personne pour une partie en fonction du placement. Sachant que pour voir l’intégralité du spectacle à deux, il faut multiplier ce montant par quatre… Mais, coup de bol, j’ai trouvé des places à 20£ l’unité soit 80£ en tout pour le lendemain!

Notre seule concession était d’avoir des places sous le balcon, ce qui empêchait à certains moments de visualiser ce qui se passait en hauteur sur scène. Mais bon, à ce prix-là, on était d’accord de sacrifier quelques minutes sur les 5h de show.

En conclusion, je ne saurais trop vous recommander d’aller voir la pièce si vous en avez l’occasion!

Aparté Minalima

Je profite de cet article pour faire un petit aparté. Entre les deux parties du spectacle, nous avions 3h de temps à tuer. Après nous être copieusement rempli le ventre dans un restaurant italien, nous sommes entrés par hasard dans la House of Minalima.

Alors Minalima, vous ne connaissez certainement pas leur nom, mais vous avez déjà vu leur travail. Il s’agit du studio de graphisme derrière l’intégralité de l’univers graphique des films Harry Potter. Ce studio a une galerie à deux pas du théâtre où nous étions. Là-bas, toutes sortes de créations sont exposées, du papier peint de la famille Black à la Gazette du Sorcier en passant par les enveloppes des lettres envoyées à Harry. J’avais déjà évoqué leur fabuleux travail dans mon article sur le Studio Tour Harry Potter. La galerie est très sympathique et c’est l’occasion d’acheter des produits dérivés originaux.

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